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Toutes les mobilités ne sont pas égales à Paris

La mobilité urbaine évolue rapidement au fil des années et de nouvelles solutions émergent. Mais toutes les options de micro-mobilité se valent-elles en matière d’environnement ?

Des villes comme Amsterdam sont des modèles avec leur utilisation massive de vélos, mais de nombreuses autres options existent. Cityscoot est né à Paris et a été le pionnier de la révolution de la micro-mobilité en introduisant le premier scooter électrique partagé en free floating (sans borne de recharge). Paris est depuis devenue une ville leader en Europe en termes de nouvelles mobilités et de pensée progressiste, alors comment le service de Cityscoot se compare-t-il en terme d’environnement ?

Remarque : Nous utiliserons le terme anglais scooter. Certaines personnes anglophones parlent de scooters pour les trottinettes, nous parlons bien de nos motos électriques équivalentes 50cc.

Mobilité dans les villes, évolution au fil des années avec le cas de Paris

Historiquement, les villes ont adapté leurs infrastructures à l’utilisation des chars et des chevaux, puis ont évolué vers les voitures et les systèmes de transport en commun classiques (bus et trains/tramway), voire les premiers métros au début du XXe siècle.

Mais l’explosion de l’utilisation de la voiture dans le XXe siècle, la pollution et la suroccupation de l’espace public qui en résultent ont conduit la ville à prendre des mesures drastiques au cours des dernières décennies pour réduire la circulation en ville et les émissions, en promouvant les moyens de transport alternatifs.

Pour illustrer cette évolution, on peut regarder l’emblématique rue de Rivoli à Paris au fil des années…

Évolution de la rue Rivoli au siècle dernier

Paris est un laboratoire vivant de la mobilité et de nombreuses études sont menées chaque année autour de ce sujet. La mairie et Île-de-France Mobilités publient chaque année des rapports incroyablement détaillés sur l’évolution de la mobilité de la ville, si c’est un sujet qui vous intéresse, n’hésitez pas à y jeter un œil, ils sont généralement accessibles au public.

Alors explorons la question : a-t-on besoin de moyens de transport alternatifs (c’est-à-dire de solutions de micromobilité comme Cityscoot) dans une ville déjà aussi bien desservie par les transports en commun que Paris ?

Les trajets domicile-travail et les besoins de mobilité ne cessent d’augmenter et de nouvelles infrastructures comme la ligne « Grand Paris » ou de nouvelles extensions de métro (ligne 14, etc.) sont des initiatives pluri-annuelles (parfois même décennies!) et principalement axées sur les trajets de moyenne/longue distance.

Mobilité à Paris de 1976 à 2018

Les solutions de micromobilité peuvent aider à répondre à l’augmentation de la demande à court/moyen terme et pour des trajets moyens, mais toutes les mobilités ne se valent pas…

Toutes les mobilités ne sont pas égales

Scooters, motos, trottinettes, vélos, taxis… De moyens historiques à un écosystème complet d’options de mobilité à Paris ces dernières années. Plus de mouvement, plus d’options… Où va le marché ? Y en a-t-il trop? Intéressons-nous plus particulièrement aux trottinettes pour illustrer, marché en constante évolution depuis ces dernières années.

Récemment, de nombreuses polémiques ont animé ce secteur. Les mairies et communes sont de plus en plus actives dans la réglementation de l’activité, en lançant des appels d’offres et en réduisant le nombre d’opérateurs agréés. Le cas des trottinettes a longtemps été controversé (d’abord à cause de l’inondation chaotique des rues de la ville lors de leur première apparition, puis une fois réglementé à cause du nombre élevé d’accidents et d’usages imprudents…). Le vote du dimanche 2 avril 2023 à Paris a été un « non » clair pour ce moyen de transport…
Est-ce une tendance ? Non, tous les modes de transport ne sont pas égaux.

Qu’en est-il de la sécurité des utilisateurs de scooters/cyclomoteurs ?

Dès le départ les scooters ont une approche différente, contrairement au vélo ou à la trottinette, un scooter est un véritable véhicule, avec un numéro d’immatriculation et nécessitant un permis de conduire ou un BSR (permis B pour les cyclomoteurs Cityscoot qui sont équivalents à 50cc et limités à 45km/ h). Le port du casque est obligatoire ainsi que le port des gants homologués, éléments de protection individuelle indispensables.

C’est une grande différence du point de vue de la sécurité puisqu’il y a une assurance complète en place et les utilisateurs ont prouvé qu’ils connaissent le code de la route et ont passé la certification pour obtenir le permis. En cas d’infraction, ils seront verbalisés avec une amende (excès de vitesse, mauvais stationnement…) comme un véhicule normal. Les radars flashent les excès de vitesse, les nouvelles voitures de vérification du stationnement peuvent sanctionner automatiquement les scooters mal garés, les agents peuvent facilement verbaliser et sanctionner les infractions…

Qu’en est-il de l’environnement ?

Par rapport aux voitures, les scooters émettent moins de gaz à effet de serre lors de la fabrication et de l’entretien. Selon une étude de l’International Council on Clean Transportation, les scooters électriques émettent moins de la moitié des GES par rapport à une voiture standard, c’est facile à comprendre simplement en regardant la masse moyenne de chaque véhicule par rapport à la masse déplacée (une personne). Certains diront que les voitures peuvent accueillir jusqu’à 5 personnes, et bien sûr cela changerait tout ! Mais soyons honnêtes, le nombre moyen de passagers en voiture pour les trajets quotidiens est d’environ 1,2 (moyenne Eurostat de 2013 à 2019), pour presque 1 tonne de poids pour les voitures modernes… Ce n’est pas un super ratio.

En suivant cette logique, on pourrait penser que les trottinettes sont encore plus intéressantes, non ? Pas vraiment. Les trottinettes sont fragiles, peuvent facilement être vandalisées ou maltraitées, et de tous les composants, les batteries sont celles qui émettent le plus de gaz à effet de serre en production, la miniaturisation signifie une production plus complexe et donc plus d’émissions…

Partager un véhicule signifie une rotation plus élevée (plus de trajets pendant toute sa durée de vie). Une personne particulière utilisera un scooter personnel deux fois par jour, pendant moins de 20 minutes à chaque trajet, ce qui signifie que le véhicule sera inactif pendant 23 heures et 20 minutes chaque jour. Toute la logique de l’économie du partage repose sur le fait que ces actifs sont fortement sous-utilisés et que leur partage pourrait améliorer considérablement le temps d’utilisation et donc les émissions liées à la production de véhicules sont fortement diluées.

Ajoutez à cela qu’il y a moins de véhicules nécessaires globalement, le partage de véhicules en “free-floating” (libre partage, sans bornes ou stations) permet de réduire le nombre de véhicules dans la ville et contribue donc à libérer l’espace public.

Une étude très détaillée a été réalisée en 2019 à l’Ecole des Ponts à partir des données de Cityscoot comparant les différents moyens de transport et leur CO2e/passager·kilomètre respectif, soit l’équivalent CO2 émis sur toute la durée de vie du véhicule par rapport au nombre de personnes qu’il porte et le nombre de kilomètres qu’il peut faire avant sa fin de vie.

 

Comparaison de l’empreinte carbone de différents moyens de transport à Paris, Anne de Bartoli — Ecole des Ponts 2019

 

Tous les scooters électriques partagés sont-ils égaux ?

L’empreinte carbone est calculée en tenant compte de 3 périmètres :

  • Scope 1 : les émissions directes des opérations de l’entreprise (par exemple : chauffage des bâtiments, émissions des véhicules en marche, etc.)
  • Scope 2 : les émissions liées à l’énergie qui ne sont pas sur site (ceci est principalement lié à votre fournisseur d’énergie)
  • Scope 3 : c’est la partie délicate, ce sont toutes les émissions qui sont indirectement liées aux opérations et non contrôlées par l’entreprise (par exemple : la production des véhicules que vous achetez, les émissions proportionnelles produites par la compagnie d’assurance que vous utilisez, voire les émissions produits par les salariés pour se rendre au travail…)

Il est pratiquement impossible d’avoir un nombre exact, en particulier pour le scope 3, et la plupart des entreprises utilisent des approximations basées sur l’abaque et les directives d’estimation de l’ADEME.

Certaines entreprises se concentreront uniquement sur les scopes 1 et 2 (alors que le scope 3 est de loin le plus important), ou seront « créatives » en disant que les émissions de production de véhicules sont “amorties” en 8 à 10 ans (amortissement des véhicules) alors qu’elles renouvelleront la flotte tous les 3– 4 ans… Nous refusons de faire du « green-washing » ou de jouer avec les chiffres, chez Cityscoot nous sommes électriques et partagés, notre ADN est d’avoir le meilleur impact sur la planète, la ville et ses citoyens.

 

Pourquoi l’empreinte de Cityscoot est-elle imbattable par rapport aux concurrents à Paris ?

Il y a plusieurs raisons à cela, et elles sont assez faciles à comprendre:

  • Notre scooter est produit à 100% en Europe, où le mix énergétique est assez bon (surtout par rapport à la Chine ou à d’autres grands pays producteurs). La production du véhicule est l’une des principales sources d’émissions.

Remarque : Nous pourrions dire que notre véhicule est légèrement plus lourd que certains de nos concurrents (notre modèle ressemble plus à une moto qu’à un vélo, offrant une sécurité accrue pour l’utilisateur et une robustesse, mais plus lourd signifie plus de matériaux et plus d’émissions à la production) mais la production européenne devrait compenser cela.

  • Toutes les opérations sont entièrement électriques (tous nos véhicules sont des véhicules électriques) et notre électricité est 100 % verte (nous pourrions en débattre dans un autre article sur ce genre de contrats, mais nous avons un « contrat d’électricité 100 % verte » avec notre fournisseur).
  • Nos niveaux de rotation à Paris sont d’environ 3,5 à 4 en basse/saison d’hiver (généralement plus autour de 5 à 6 en haute saison) par jour, alors que nos concurrents sont toujours en dessous de 1,5 (la plupart même en dessous de 1, ce qui signifie que chaque scooter est utilisé moins d’une fois par jour, c’est encore moins que les scooters privées !) (données Fluctuo — février 2023)

Rotations (courses/jour/scooter) à Paris, février 2023 (source : Fluctuo)

  • Contrairement à de nombreux concurrents, nous avons toujours les mêmes scooters depuis 7 ans que nous réparons et entretenons quotidiennement. La plupart de nos concurrents ont changé l’ensemble de leur flotte une ou même deux fois au cours des 5 à 6 dernières années.

Remarque : Il s’agit d’un choix difficile à tenir, en particulier d’un point de vue produit et UX, car la technologie s’est considérablement améliorée et nous aimerions proposer les modèles les plus récents avec une meilleure technologie et des possibilités d’une expérience améliorée, mais tout comme avec nos smartphones, on ne peut pas avoir le dernier modèle chaque année et être responsable avec l’environnement… Construire une expérience responsable et durable (pas seulement la meilleure à tout prix) fait plus que jamais partie du rôle du Product Manager.

  • Nous agissons à toutes les étapes de l’économie circulaire : nous réutilisons et actualisons nos scooters (notre scooter a été upgradé avec un topcase, un support smartphone… au lieu d’acheter un nouveau scooter, nous les avons mis à jour pour prolonger leur durée de vie), nous re-fabriquons nos scooters (exemple : collaboration TOOCS avec Backmarket où nous scooter sont réadaptés pour un usage particulier), nous reconditionnons les composants des scooters cassés pour les utiliser en réparation (les scooters accidentés et non réparables sont démontés) et bien sûr le recyclage est la dernière étape mais au cœur de nos opérations.

Les scooters/cyclomoteurs sont vraiment un atout clé dans la stratégie de décarbonisation d’une grande ville comme Paris. Et Cityscoot, avec sa durée de vie prolongée du véhicule, ses activités circulaires et sa rotation imbattable, mène cet effort de réduction de l’empreinte carbone de la mobilité urbaine.

Toutes les mobilités ne sont pas égales à Paris 😉

 

Le printemps est là, les beaux jours arrivent et nous verrons très bientôt le soleil plus souvent dans la Ville Lumière.

Ayons un impact positif tout en profitant de notre ville!

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